jeudi 6 août 2009

Une matinée de boys

Puisque nous avons attribués tous les cadeaux que nous avions apportés, nous étions bien embêtés à savoir quoi offrir aux nourrices. Comme elles ne travaillent pas à tous les jours, nous devons commencer à leur remettre leur petit cadeau le plus rapidement possible. Nous avons demandé conseil à Farida qui nous a suggéré une petite visite au Big Bazar. Je me suis donc sacrifiée pour y aller avec elle ce matin, laissant papa et Liam ensemble (J’avoue que j’étais un peu inquiète de les laisser seuls!) ;-)

Farida n’avait pas d’autres moments libres puisqu’elle travaille avec un couple d’Américains en après-midi. Nous avons donc fait rapidement la visite du bazar pour y acheter des porte monnaies et des tubes (quand même un peu stylé) de crème à main. Ceci accompagné de nos petits souvenirs du Canada, devrait faire l’affaire. J’adore aller au bazar! J’avais quand même hâte de revenir à l’orphelinat pour savoir comment la matinée entre homme s’était déroulée.

De leur coté, Christian et Liam était bien content de pouvoir finalement se retrouver entre hommes. Après que Liam ait fait pour la première fois un vrai ‘bye-bye’ de la main à maman, il s’est dirigé vers le sac contenant sa collation. Après avoir mangé son fromage, melons et céréales il a continué à chercher dans les sacs pour quelque chose d’autre. Papa tentait en vain de lui expliquer qu’il n’avait plus de nourriture, Liam continuait à marmonner et à chercher dans les sacs. Après avoir vidé les 2 sacs et rien trouvé, papa ne savait plus quoi penser. La seule chose qui semblait réconforter Liam c’est que Papa le prendre dans ses bras a la recherche d’oiseaux, chats, chiens, bref tout ce qui bouge. Ce qu’il a fait une bonne partie de la matinée. Papa a eu l’idée d’aller au carré sable puisque c’était toujours une valeur sûre mais à 2 reprises, une fois que papa avait tout rangé pour s’y rendre tout en surveillant son petit bonhomme pour pas qu’il se fasse mal, il a commencé à pleuvoir un peu et nous devions retourner sous l’abris que Liam n’aimait pas. La fin de la matinée s’est déroulé dans le fou rire puisque Papa laissait Liam se sauver un peu avant qu’il ne le rattrape et le lance dans les airs ce qui faisait rire Liam aux éclats. C’est encore une fois une amélioration puisqu’il ne voulait pas se faire lancer dans les airs dans le passé et se plaignait à chaque fois. Papa lui a aussi montré à tirer la langue, faire vibrer ses babines et crier sans raison; pleins de choses que Maman sera découragé de découvrir demain.

Christian s’est trouvé une nouvelle idole au cours des derniers jours. Il est en admiration devant le concepteur du virus qui a infecté notre ordinateur (virus ‘attrapé’ au café Internet)! À chaque fois qu’il réalise l’intelligence du virus, il est impressionné de voir comment le concepteur est une personne astucieuse et intelligente. Il a télécharger un anti-virus que le virus empêche d’installer, il ne peut formater les clés USB infectées, ne peut démarrer windows en ‘safe mode’ etc. Pour l’instant les dommages ne sont pas encore visibles grâce peut-être au fait que l’ordinateur n’est pas connecté à Internet et donc le virus ne s’est pas encore activé. Donc pas de données de perdus, mais quelques programmes qui ne fonctionnent plus. Nous essayerons de dénicher un anti-virus en ville sur CD en espérant qu’ils aient une version en français ou anglais. Nous avons bien hâte que la situation soit réglé, car il serait bien dommage de perdre tous ces photos et vidéos de Liam (nous avons tout de même un copie de sauvegarde sur disque dur externe mais celui-ci est aussi infecté par le virus…) Vive les geeks de l’informatique, même s’ils font du trouble, ils seront toujours admirés par les autres geeks de leur domaine…et mon homme en est un vrai! D’ailleurs, il doit vraiment s’ennuyer de son ordinateur!

En terminant, petite tranche de vie de notre quotidien. Joldis, la nièce de Farida était partie chez ses grands-parents maternels durant quelques jours. Elle est revenue aujourd’hui et elle portait un chandail avec un écriteau en français. Il était évident que le chandail était neuf, car il y avait encore les marques de pliage d’un chandail neuf. Nous étions bien surpris de un, qu’elle puisse trouver un chandail écrit en français à Taraz et de deux, qu’elle l’ait acheté sans vraiment savoir ce qui était inscrit. Lorsque nous lui avons parlé du chandail, elle semblait vraiment gênée. Nous lui avons alors demandé si elle savait ce qui était inscrit sur le chandail et elle nous a répondu que non…c’est alors que nous lui avons traduit : « J’aime ma belle-mère surtout lorsqu’elle est loin ». Joldis à 17 ans, n’a pas de copain et est toujours habillée à la mode. Elle vient de la grande ville d’Astana (la capitale), alors je ne suis pas certaine que ce chandail soit vraiment son style. Nous avons l’impression que c’était peut-être pour nous faire réagir. Nous avons bien ri.

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