Journée de paresse

Nous nous sentions comme un dimanche de pluie. C’était samedi, mais le temps nuageux nous donnait le goût d’être casanier. Comme à tous les jours, nous sommes allés rencontrer notre ti-poux. La visite était très différente qu’à l’habitude. Difficile à expliquer, mais nous le sentions beaucoup plus colleux et présent. Nous avons même eu droit à des becs à la fin de la visite, ce qui est une grande première. J’étais (Nathalie) tellement émue lorsqu’il me l’a donné, je retenais mes larmes. Nos routines matinales se déroulent comme suit : Tout d’abord nous allons le chercher dans la salle commune qu’il partage avec les enfants de son âge. À partir de là, la nounou le change en lui mettant 3-4 épaisseurs de vêtements. Nous nous installons dans une salle pour jouer un peu, nous lui enlevons quelques épaisseurs de vêtements et ensuite vient la collation qu’il mange avec appétit à chaque fois. Après, encore un peu de jeu et nous terminons l’avant-midi par une marche à l’entour de l’orphelinat à découvrir tous les nouveaux bruits et à analyser les différentes actions qui s’y passe et nous jouons un peu à l’extérieur. Nous le ramenons vers 11 :30 dans la salle pour le repas du midi. Aujourd’hui nous n’avons pas beaucoup joué, nous nous sommes encore une fois crémé et collé. À l’extérieur, nous avons tenté de faire découvrir à Liam les bulles de savon, mais sans trop de succès. Il les regardaient s’envoler et frapper le sol puis par la suite essayait de les faire éclater mais sans grand enthousiasme. On dirait qu’il avait seulement le goût de se coller. Comme ses parents…

À la suite de notre visite, Farida voulait nous faire visiter une église. Nous l’avons donc suivi. Visite rapide de 10 minutes (Il ne faut pas se le cacher, que nous soyons dans n’importe quel pays, à mes yeux, les églises sont toutes pareils). Par la suite elle nous a déposé au café Internet. À la sortie du café, nous avons tenté notre chance dans un resto. Il y avait 4 jeunes serveuses sympathiques à nos côtés pour tenter de comprendre ce que nous voulions. Nous comprenons pourquoi elles avaient de la difficulté car nous ne le savions pas nous même. (Il n’y avait pas de photo sur le menu et c’était écrit en Russe) Nous avons fini par y aller de façon simple et commander un des 2 plats que nous connaissions en Kazakh, des « Menthi ». Heureusement que c’est très bon. En fait, ça ressemble beaucoup à des dumplings géants. En attendant notre commande Nathalie a crée tout un émoi lorsque se croyant intelligente est allée voir la serveuse pour qu’elle lui indique sur le menu ce que la personne d’à côté de nous avait commandé. Ça avait l’air très bon, alors elle voulait savoir pour une prochaine visite. Le seul hic, c’est que la serveuse pensait que Nathalie voulait changer d’idée et ce fût assez compliqué d’expliquer aux 4 serveuses qu’elle voulait seulement savoir pour une visite ultérieure. Nous avons finalement réussi par nous comprendre. Le coût de la vie n’est pas trop élevé ici. Nos 2 assiettes en plus de deux liqueurs coûtaient environ 800 tenges (6$) au total.

À la suite d’un bon dîner en tête à tête, nous sommes entré à la maison pour ne rien faire. Relaxer! C’était agréable, quelques parties de cartes, lavage, films etc. Pas le temps de s’ennuyer. En soirée nous sommes allés prendre une petite marche question de faire d’autres trouvailles dans notre quartier. Ce ne fût pas très productif mise à part pour savoir d’où venaient les aboiements que nous entendons à tous les instants. Ici, il ne se passe pas 30 secondes sans qu’il y ait un chien qui jappe. À la longue, ces aboiements font partie des sons ambiants, mais j’avoue que c’est parfois dérangeant, surtout à 4h du matin. Pour l’instant, c’est tolérable car les fenêtres sont fermés le soir mais lors de notre retour, il fera peut-être trop chaud pour les laisser fermer le soir. Nous nous assurerons d’avoir de bons bouchons pour les oreilles.

Dîner au resto

Notre petit bout de choux était un peu "moody" aujourd’hui. Nous avons eu beaucoup de difficulté à le faire rire et à interagir. Nous le sentions beaucoup dans sa bulle. Disons que ce ne fut pas la meilleure rencontre jusqu'à maintenant. Nous espérons que ce ne soit que passager. Notre marche à l’extérieur fut tout de même agréable, pour la première fois il n’avait pas 3 épaisseurs de vêtements et portait des shorts. Il était tout mignon.

Après plusieurs réflexions et discussions, nous avons décidé que Nathalie reviendrait au Québec. Décision très difficile, mais compte tenu que nous sommes parti vite, nous avons beaucoup de choses à faire pour l’arrivée de Liam au pays et Nathalie a besoin de cette transition là. De plus, nos visas expirent le 15 juin et c’est assez compliqué de les prolonger sans sortir du pays. Un autre fait qui nous pousse à revenir les deux, est que nous n’aurons pas la date pour le jugement de la cour avant 3 semaines ce qui ajoute beaucoup d’inconnu et qui nous empêche de bien planifier le calendrier des événements à venir. Il est certain que ça aura des impacts sur Liam, mais nous ferons tout en notre pouvoir pour les minimiser le plus possible. Il est difficile de penser que l’on va le laisser à l’orphelinat, surtout lorsque nous voyons régulièrement des enfants pleurés sans réconforts. Il faut tenter de rester positif et nous convaincre que ce ne sera pas si pire pour lui. Il a déjà passé 1 Ѕ ans de sa vie ici et il est encore en vie et en santé, alors il devrait survivre quelques mois de plus sans trop de problèmes. Ça nous brise tout de même le cњur. La séparation va être difficile.

Sur une note plus positive, à la sortie de l’orphelinat, nous nous sommes dirigé à un resto où la famille, les amis et les voisins de Farida s’étaient réunis pour la suite du party de la veille. La tradition (voir récit d’hier) veut aussi que cet hommage se termine par un festin au resto. Nous étions environ une centaine de personnes dans une très belle salle de réception. Nous nous serions cru dans un mariage avec les nappes blanches et les chaises décorés d’un tissu couleur or. Au menu le « Ploff » plat Kazakhs composé de riz et de viande. C’était très bon. Naturellement la table était aussi pleine d’entrées, salades, biscuits, chocolats, etc. Vers la fin du repas, Farida remettait un petit sac de plastique à chaque personne. Je me demandais ce qu’elle faisait. En fait la tradition veut aussi que chaque invité rapporte de la nourriture, car cette nourriture a été bénie par l’Iman et en la mangeant, on permet au défunt d’avoir suffisamment de nourriture au paradis. C’était quand même drôle de voir les femmes se prendre des restants sur la table pour rapporter. Naturellement, nous sommes revenus à la maison avec 3-4 sacs de salades, pains, « Ploff » etc. Farida a vraiment peur que nous mourrions de faim. Ce que nous avons trouvé d’amusant, c’est qu’un coup la dernière prière terminée, vous avez vu tous les hommes se lever en même temps et partir tandis que les femmes sortaient leurs sacs bleus pour les restants, comme si à la fin de la prière, l’Iman avait dit « ok les hommes c’est le temps de sortir pendant que les femmes s’occupent des restants ». Dès que les invités sont tous parties et qu’il ne restait que la famille immédiate du défunt en train d’amasser eux aussi, quelques restants et les derniers cartons de jus et bouteilles d’eau, les serveurs, serveuses du resto, se sont assis à une table et ont commencé à mangé ce qui restait, car oui oui, après que la centaine d’invité se soit servie et que la famille de Farida ait fait le tour pour les derniers restants intéressant, il en restait encore. Ça confirme deux choses, de un que les Kazakhs font toujours trop de bouffe et de deux, qu’ils n’aiment pas le gaspillage! On ne peut pas dire la même chose du recyclage. En fait, ce n’est pas compliqué, ils ne connaissent même pas ça. C’était un peu étrange au début de jeter nos canettes, bouteilles et papier dans les poubelles mais bon, chaque chose en son temps. D’un autre coté, ils ne surconsomment pas comme nous, achètent plutôt local, réutilisent pas mal tout et ils n’ont pas 2 voitures dans leur entrée (plus souvent qu’autrement, aucune voiture).

En terminant, une petite photo de Liam et Papa prise il y a quelques jours.

Un repas copieux!

Notre petit bonhomme va très bien. Nous l’aimons beaucoup et nous avons très hâte de lui faire découvrir sa nouvelle maison. Nous travaillons très fort sur notre patience, car dans le meilleur des cas, nous le ramenons à la maison qu’à la mi-août. Première tentative de crème pour le corps avec Liam. Nous voulions trouver une façon de l’approcher et d’avoir des contacts plus directs avec sa peau. Nous avons débuté par lui crémer la main. Il n’était pas certain, regardait la scène en se demandant comment réagir. Il a tendu l’autre main, bon signe, et par la suite, c’était parti pour une belle séance de crémage. Il prenait la bouteille et voulait nous en mettre. Lorsqu’il y avait de la crème sur nos bras, il l’étendait tout doucement. Nous avons même réussi à lui crémer les jambes, le dos et le torse. Au début il y avait un certain inconfort à ne pas avoir de pantalon ou de chandail, mais dès que la crème était sur lui, il était parti à se frotter partout. Nous avons vraiment passé un bon moment dans le calme à se crémer mutuellement. C’était très beau!

Il fait très beau au Kazakhstan, plus de 30 degrés. Comme à tous les jours, nous sommes allés faire notre marche quotidienne, lui présentant, comme à chaque jour, le chat et le chien. Le chien à très peur de nous au grand désespoir de Liam alors pas moyen de l’approcher, mais le chat se laisse faire sans problèmes. Le seul hic est que Liam ne s’emble pas trop s’intéresser au chat au grand désespoir de sa mère! Au moins il n’en a pas peur. Lors de notre promenade, un mini van est entré dans le stationnement de l’orphelinat, juste à côté de nous. Liam s’est mis à pleurer, il avait peur et nous l’avons vraiment senti paniquer. Nous l’avons pris pour le réconforter et il a arrêté. Il risque d’y avoir plusieurs situations semblables dans l’avenir puisqu’il n’a pas encore vraiment au la chance de découvrir le monde extérieur à l’orphelinat, ce sera tout un changement pour lui.

En soirée, nous étions invité à un souper pour commémorer la mort du père de Farida. Selon la religion musulmane, lors d’un décès, il y a une commémoration après 40 jrs et une autre après 1 ans. Il y avait environ 30 personnes de la famille venus des quatre coins du pays. Au menu « bichbarmak », repas traditionnel du Kazakhstan que nous avions goûté au souper d’anniversaire de Mohamed la semaine dernière. C’était bien agréable de voir la famille élargie, les interactions et comment malgré les différents pays, c’est partout pareil, les femmes d’un bord et les hommes de l’autre. Il y avait de la nourriture pour une centaine de personnes et comme à tous les soupers de famille, nous avons trop mangé. Politesse oblige, nous avons mangé de la langue de bœuf, des intestins de cheval et d’agneau, bu du lait de chameau et de cheval. La tradition veut que l’homme le plus respecté, habituellement le plus âgée, reçoive la tête de l’agneau et qu’il en distribue les parties. Christian et moi avons hérité des oreilles, car ils sont offerts au couple venant d’avoir un enfant. Nous avons été très touché, mais je dois vous dire que j’ai mis ma politesse de côté. Une langue, un intestin, du lait très mauvais, ça passe un peu, mais des oreilles que tu vois se faire découper de la tête de l’animal pour que tu les manges par la suite, c’était trop pour moi. Christian a fait son homme courageux et il en a mangé un peu. Il a dit que ce n’était pas très bon et qu’il avait l’impression de manger du cuir mou. Cette oreille m’a un peu coupé l’appétit, car je l’ai eu dans mon assiette tout le long du repas. Heureusement, les gens n’ont pas trop forcé la note pour que je la mange.

C’est confirmé par le Imam de Taraz, Nathalie est plus intelligente que Christian. En fait, cet Imam ne s’est pas gêné pour dire à Christian, à la blague, que j’étais plus intelligente que lui puisqu’à un certain moment, j’ai vu que toutes les femmes n’ayant rien pour couvrir leurs cheveux entraient à l’intérieur. J’en ai déduit qu’elles allaient se chercher un foulard alors je les ai suivi. Christian de son côté, c’était fait chicané un peu plus tôt par ce même homme, car il portait des shorts. L’Imam lui a bien fait comprendre, en langage des signes, que les bermudas étaient pour la baignade seulement. Il a tout de même de bonnes excuses pour se défendre puisqu’à la suite de sa réprimande, il voulait aller se changer et Farida lui a mentionné que ce n’était pas nécessaire. Elle lui a même dit de ne pas s’occuper de ce que le Imam lui disait. Farida et sa famille sont musulmans, mais pas très pratiquants. Ils ont plutôt des rituels religieux qu’ils considèrent plus culturel que religieux. Christian a passé une bonne partie de la soirée à parler avec Fatima, la sœur de Farida descendu d’Almaty pour l’occasion. Ils discutaient du régime communiste, de l’ancienne U.R.S.S et ce qu’il y avait de bons et de moins bon de ce régime, il a trouvé ça très intéressant.

Nous vous laissons avec quelques photos de notre party familiale. La première a été prise la veille au soir, lorsqu’à 10 h du soir la « mama »et venue cogner à notre porte pour nous inviter à assister à la préparation de la viande pour le lendemain. Elles travaillent très forts ces femmes Kazakh.

De la petite visite

Notre rencontre avec Liam s’est très bien passé. Nous lui avions apporté un yogourt format régulier (les autres journées, nous lui apportions des petits formats pour enfant) en plus de céréales style Cherrios. Il a mangé le yogourt au complet sans problèmes et même chose pour les céréales. Cet enfant là, n’a vraiment pas de fond. Ce fût un peu différent lorsque nous lui avons présenté le lait. Les enfants d’ici, dès leur jeune âge boivent du thé. En fait, ils ont du thé dans leur biberon, alors je ne sais pas s’ils ont l’habitude de boire du lait. Nous ferons une deuxième tentative dans quelques jours.

Deux dames du ministère de l’éducation sont venues nous rendre visite à l’orphelinat. Une des deux était présente le premier soir lors de notre rencontre avec Liam. Elles nous ont posé encore des questions, toujours les mêmes: pourquoi le Kazakhstan, est-ce que ça vous dérange que votre enfant ait des traits asiatiques, avez-vous essayé d’avoir des enfants de façon naturelle avant de choisir l’adoption, etc. On commence à être habitué. La dame que nous rencontrions pour la deuxième fois, semblait satisfaite du résultat puisqu’elle a mentionné que Liam était beaucoup moins nerveux et triste que lors de la première visite et qu’il semblait être très heureux, ce qui est tout à fait normal selon nous mais bon. C’est une bonne chose pour nous, car nous devons la rencontrer de nouveau à la fin de notre période d’attachement pour qu’elle autorise la suite des démarches.

Liam va très bien. Il est assez timide et nous avons bien hâte de voir des éclats de rire de sa part, mais nous avons de plus en plus de sourires et d’expression sur son visage, Naturellement, les parents ont beaucoup d’attentes et nous voulons que tout soit parfait dès le premier jour. On oublie parfois que ce ti-poux là, se retrouve avec 2 personnes qu’il ne connaît pas vraiment à chaque jour et qu’en plus ne comprend pas leur langue. Alors il faut lui laisser du temps.

Petite « demi » photo de Liam ci-bas. Désolé la qualité n’est pas très bonne. Ça vous donne un aperçu de sa beauté ;-) Belles lèves n’est-ce pas? En plus du grain de beauté à la Cindy Crawford, trop mignon!

En après-midi Farida nous a amené au « big bazar » pour faire un peu de magasinage. C’était très agréable, quoi qu’un peu chaud comme journée pour la passer au soleil. Il faisait au moins 30 degrés. En fait, c’est un gigantesque marché aux puces. Les prix sont de beaucoup moins chers qu’au Québec et nous en avons profité pour acheter quelques vêtements pour Liam ainsi qu’un ensemble pantalon-chandail que nous devions acheté pour l’orphelinat. (Lors de notre première rencontre avec Liam, nous avons demandé à l’orphelinat si nous pouvions garder l’ensemble qu’il portait pour qu’il puisse l’avoir en souvenir et qu’en échange, nous leur en achèterions un autre pour le remplacer. Ils ont accepté, nous étions bien content, car pour nous c’est important que Liam ait le plus de souvenirs possible de son enfance au Kazakhstan.) Nous lui avons acheté 2 paires de pantalon, 3 chandails et 2 casquettes, le tout pour environ 15$. Il reste à espérer que ce soit les bonnes grandeurs, car ici il n’y a pas d’étiquette avec la grandeur à l’intérieur des vêtements, alors il faut y aller à l’œil. Sinon, pas bien grave, nous remettrons les vêtements qui ne lui font pas à l’orphelinat. Parlant de vêtements, une petite pensée pour mes collègues de la STO qui m’ont offert des vêtements avant que je parte. Ils sont trop grand, alors je les garde précieusement pour plus tard, à part la paire de bermudas carotté que l’orphelinat lui met de temps en temps comme pantalon. Vous auriez du le voir lors de notre dernière marche, nous nous sommes rendu compte à mi-chemin qu’elles tombaient toutes seules et qu’il était en train de marcher dessus. Nous avons bien ri.

Nous vous laissons avec 2 photos de la section boucherie du « big bazar ». Disons que que nous en avons vu de toutes les couleurs…Sur les photos, les parties que vous voyez sont le foie et la langue de bœuf. Nous vous avons épargné les têtes!

Nous avons un très beau bébé…..

C’est ce que le Dr. Chicoine (pédiatre spécialisé dans l’adoption internationale au Québec) nous a dit hier lors de notre conférence téléphonique. Bon ok, il doit dire ça à tous les parents, mais c’est quand même agréable à entendre! Avant notre départ, nous l’avions contacté pour qu’il puisse effectuer l’évaluation médicale de Liam à distance. La semaine dernière nous lui avons envoyé quelques photos, vidéo, renseignements médicaux fournis par l’orphelinat et observations de notre part. L’appel d’une durée d’environ ½ hrs s’est très bien déroulé. Liam va très bien, pour un enfant d’orphelinat. Il souffre un peu de rachitisme (un peu trop maigre), mais selon le Dr. ce n’est rien de majeur et de 3 à 6 mois après sa sortie de l’orphelinat, tout devrait être entré dans l’ordre. Entre temps, il nous a conseillé de lui donner des collations contenant de la vitamine D, du calcium et si possible, des vitamines. De notre côté, nous hésitions aussi à ne pas lui donner de trop grosses collations pour qu’il puisse manger au repas du midi mais le médecin nous a dit de lui en donner tant qu’il en veut car, de toute façon il n’est pas assez nourri et il mangera quand même au repas du midi. La circonférence de sa tête, son poids à la naissance, longueur à la naissance étaient normales ce qui laisse croire que la mère biologique a bien pris soin d’elle en se nourrissant correctement durant sa grossesse.

Antérieurement, il avait été question que Nathalie reste au Kazakhstan pour ne pas laisser Liam seul à nouveau. Par la suite, nous avions reçu un courriel de l’agence mentionnant que nous devons obligatoirement revenir au pays. Lors de notre conférence téléphonique, Dr. Chicoine nous a demandé si nous revenions au pays et après une réponse affirmative, il a confirmé nos doutes en mentionnant que cela ferait régresser l’enfant puisqu’il sera abandonné de nouveau. En plus de la tristesse que nous aurons à le quitter, nous n’aiderons pas le début de sa vie avec nous en l’abandonnant (c’est comme cela que ce sera perçu de sa part). C’est certain que les infirmières lui montreront des photos, mais selon le médecin, il y aura un impact c’est certain. Il ne comprend pas d’ailleurs ce fonctionnement, qu’il a qualifié d’archaïque…

Nous avons donc ouvert de nouveau la possibilité que Nathalie reste au Kazakhstan en attente du jugement. Grande décision, car il y a des frais supplémentaires et durant cette période elle n’aura pas de salaire, alors ce sont de grosses pertes financières également à prendre en compte en plus des coûts déjà engagés. De plus, nous sommes parti un peu rapidement et nous n’avons pas laissé beaucoup de temps à nos employeurs pour se « virer de bord ». On vous tient donc au courant sur ce point.

Liam va de mieux en mieux. Nous lui avons apporté des figures du film pour enfants « Incredibles ». Vous auriez du le voir. Il riait, parlait, il était vraiment excité. Lorsqu’il a découvert que le torse du bonhomme s’allumait si on appuyait sur un bouton, nous n’existions plus. Il appuyait sur le bouton, tentait de comprendre le fonctionnement, il l’analysait sous tous les angles tel un futur ingénieur...hahaha. Nous essayions de le divertir avec d’autres choses, rien à faire. Il est resté un bon 3 minutes à analyser le bonhomme et sa lumière. Ce fût vraiment une journée agréable pleins de sourires et de joie.

La moitié de notre période d’attachement est déjà terminé. Il ne reste que 7 jours. Le temps passe vite. Ci-bas quelques photos de l’orphelinat pour vous donner une idée du décor de nos matinées. De plus, voir plus bas également un lien Internet vers un vidéo de l’orphelinat que nous avons trouvé il y a quelques temps; nous n'avons pas réussi à le tester ici car l'internet est trop lent mais je crois que c'est bien le bon.

Petite journée tranquille

Nous sommes allé visiter Liam en matinée. Il a eu droit à sa première leçon de piano. Christian s’amusait avec un synthétiseur et Liam était sur ses genoux. Je pense que le père avait plus de plaisir que le fils! ;-) Difficile de faire sourire Liam. Petit garçon sérieux et à son affaire, surtout aujourd’hui. Toujours très analytique et minutieux avec ses jouets. Il semble tout de même bien se plaire avec nous et surtout avec les jouets que nous lui présentons.

À la demande du médecin, nous avons accompagné Liam pour un traitement qui l’aidera à respirer, nous sentons que ses bronches sont encore fragiles. Farida nous mentionnait de ne pas nous inquiéter, c’était un traitement très ancien du temps de l’U.R.S.S, mais qui fonctionnait très bien. Juste cette phrase nous a un peu fait sursauter pour ne pas dire paniquer (Disons fait paniquer Nath. Christian positif et sans stress comme d’habitude!). Stress supplémentaire lorsque j’ai vu la machine électrique, avec des sondes et aiguilles de vitesses. Le médecin m’a affirmé que c’était seulement de la chaleur qui lui serait donné sur la poitrine. Une bouillotte, ça ne vous tente pas à la place? Bref, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai tenu Liam sur mes genoux tout le long du traitement. Un gros 8 minutes avec cette patente là sur son torse. Il a débuté par pleurer, le médecin a dit quelque chose et il a arrêté. J’imagine qu’elle lui a dit d’arrêter de pleurer. Pauvre garçon il a deux ans, laissez-le pleurer s’il a peur! Il a retenu ses larmes tout le long de la séance et la maman aussi. C’était bien triste à voir. Un coup le traitement terminé, nous sommes retourné dans la salle de jeu et tout était correct. Pour le récompenser d’avoir surmonté cette épreuve, il a eu droit à un biscuit. Il était bien content.

Ci-bas une photo de Farida et sa Toyota 93 avec laquelle elle nous conduit partout. Oui oui, une 93! Elle a l’air d’une neuve, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Aucune tache de rouille, très impressionnant. Il faut dire qu’elle utilise seulement les 3 premières vitesses, alors ça doit aider un peu. En effet, les gens ici ne conduisent vraiment pas vite. La vitesse maximale est 40 km/heure dans la ville et Farida respecte cette limite à la lettre. Ce n’était pas facile au début, nous avions le goût de prendre sa place derrière le volant, tellement que nous n’avancions pas, mais avec le temps, nous y avons pris l’habitude. Comme dans plusieurs pays, le klaxon est un moyen de communication très utilisé. À l’inverse du Québec, les gens ne se sentent pas du tout offusqué lorsqu’ils se font klaxonner.

Un bon repas en famille!

Liam est de plus en plus actif et expressif au grand plaisir de ses parents. Nous sommes encore une fois aller dehors et il a fait le tour en marchant comme un grand. Nous sommes arrêté à un mini manège où il y avait plusieurs sièges en rond que nous devions le faire tourner. Il s’est assis, mais il ne semblait pas trop apprécié la promenade. Nous l’avons donc débarqué et nous avons mis son toutou sur un des sièges. Il l’a poussé pendant un bon bout de temps. Nous avions beau lui présenter d’autres jouets, c’est pousser son ourson qui l’intéressait. Il est assez fort, car c’était quand même assez difficile à faire tourner. La fin des visites est de plus en plus difficile. Nous sommes déjà très attaché. Nous espérons que La date du jugement de la cour ne sera pas trop loin pour ne pas revenir à la maison pour trop longtemps. Nous sommes certains que le temps va passer vite avec tout ce que nous avons à faire avant son arrivée, mais nous allons beaucoup nous ennuyer.

Nous avons une petite inquiétude de quitter Liam pour revenir au pays. Nous ne voulons pas qu’il se sente abandonné de nouveau. Nous en avons discuté avec Farida et elle nous a demandé d’apporter aux nourrisses de Liam des photos de famille prises durant nos visites. De cette façon Liam aura déjà des photos de nous trois. Selon Farida, les nourrisses montreront quotidiennement ces photos à Liam en lui spécifiant que nous sommes son père et sa mère et que nous allons revenir bientôt, ce qui nous rassure un peu. Nous avons une grande confiance en ces nourrisses et nous avons été très touché lorsque hier, en allant le chercher, les 3 nourrisses présentes nous ont témoigné leur gratitude pour notre geste d’adoption. Elles sont très heureuses qu’il ait maintenant une famille et qu’il est chanceux de nous avoir comme parents. Nous les avons à notre tour remercié d’avoir pris soin de Liam depuis son entrée à l’orphelinat à 5 ½ mois.

Journée spéciale pour Farida, notre traductrice-chauffeure, puisque c’était l’anniversaire de son fils Mohamed qui a 16 ans. Pour l’occasion, elle nous a invité à souper avec toute sa famille chez elle. Pas besoin de vous dire que nous avons trop mangé; en plus de la quantité astronomique de nourriture, Farida nous suppliait de tout essayer et d’en reprendre lorsque nous avions terminé. Au menu « Bishbarmak » le plat national Kazakh, composé de viande de cheval, d’oignions, patates et de pâtes (voir photos du souper) ainsi que 3 sortes de salades et desserts en quantité industrielles. C’était vraiment délicieux. Christian a eu droit a un traitement royal à la Vodka. Il a été capable de bien gérer la situation car avec tous les toasts que nous avons fait, je pensais vraiment qu’il était pour me tomber dessus à un certain moment. Pour ma part, ayant gentiment refusé la vodka, je me suis retrouvée l’unique consommatrice de vin. Mon verre n’était pas encore vide qu’on me le remplissait. J’ai compris la stratégie rapidement, j’ai ralenti les gorgées assez vite!

À plusieurs reprises au courant de la soirée, la famille de Farida nous a souhaité beaucoup de bonheur avec notre petit Liam et rappeler que nous aurons toujours un endroit où rester au Kazakhstan si nous décidons de revenir visiter le pays avec Liam lorsqu’il sera plus grand. Ils nous aussi encouragé à revenir chercher une petit sœur Kazakh pour Liam dans quelques années J

En terminant, nous avons eu l’occasion de faire valoir nos talents de chanteurs lors d’un Karaoke. Qui aurait crû qu’on chanterait du Joe Dassin lors d’un souper Kazakh en faisant danser la grand-mère et la tante? Attention à vos oreilles, ça va faire mal!

Quatrième journée de visite

Merveilleuse journée! Liam va beaucoup mieux. Il a toujours le nez plein, mais sa toux est moins creuse et il est plus enjoué. Nous sommes allés le chercher dans la chambre et monsieur était confortablement installé dans une chaise à écouter la télé calmement, suce à la bouche. La nourrisse nous a demandé d’apporter des couches pour la prochaine visite. Nous étions surpris, car habituellement il ne porte même pas de sous-vêtement. Nous nous sommes fait dire par la suite, que lorsqu’il est un peu énervé, il fait pipi. Ah, c’est pour ça qu’on nous avait donné un pot à partir du deuxième jour! Les enfants ici ont tellement d’épaisseur de vêtements que lorsqu’ils font pipi, on ne voit même pas les vêtements mouillés. Ça doit être culturel. Depuis le début de nos rencontres, Liam a au moins un pantalon pyjama épais en coton avec patte sous ses pantalons ordinaires, en plus d’une camisole, d’un chandail à manche courtes et un autre à manche longue, sans compter les bas par dessus les pattes de pyjama et les souliers .Il fait 25 degrés à l’extérieur et extrêmement chaud à l’intérieur. Si moi (Nath) j’ai chaud, c’est qu’il fait chaud en maudit! Il doit crever pauvre petit. Puisque tous les enfants sont habillés de cette façon, nous ne voulons pas manquer de respect envers l’orphelinat en l’allégeant un peu. Bref, nous allons dorénavant lui mettre des couches lors de nos visites.

Une première, nous sommes aller faire un tour à l’extérieur. Nous avons pris une longue marche et sommes arrêté voir ses amis. Nous étions curieux de le voir en interaction avec les autres enfants. Étrangement, les enfants n’ont pas beaucoup d’interaction entre eux. Ils étaient tous là dehors à marcher à l’entour d’un grand parc d’enfant sans dire un mot. Liam a fait de même pour quelques tours et nous l’avons rejoint par la suite, pour changer d’endroit. Il est de plus en plus expressif. Vous auriez du le voir lorsqu’il a vu le chien. Il était tellement énervé et content. J’espère que ce sera la même chose avec les chats .En passant, Pat et Marie, j’espère que Grizzly va bien. Merci de le garder.

Liam nous a fait 2 petites crises, il prend de plus en plus de confiance et le caractère sort! La première lorsqu’il a réalisé que la banane qu’il mangeait était finie (il en a mangé une moitié seul comme un grand) et la deuxième lorsque nous avons voulu le mettre par terre pour qu’il marche un peu. Heureusement les crises ne durent pas longtemps et nous réussissons à le distraire rapidement.

Les moments en sa compagnie sont de plus en plus agréable. Si lui prend de plus en plus confiance, c’est la même chose pour nous. Pas toujours facile de se retrouver parent du jour au lendemain d’un enfant de 2 ans. Aucun livre d’instruction n’est fourni et nous n’avons pas pu voir l’évolution de l’enfant. Les rencontres vont très bien, alors c’est quand même bon signe!

Pour imager davantage où nous sommes, on vous inclus une photo ainsi qu'un vidéo, en 2 parties, de notre maison. Bon visionnement !

Troisième journée de visite

Liam est encore malade. Nous avons demandé au médecin de l’orphelinat de l’examiner. Elle nous a confirmé qu’elle lui prescrirait des antibiotiques. Nous espérons qu’il ira mieux rapidement.

La journée d’aujourd’hui s’est bien passée. Il était un peu « moody », surtout lorsque nous lui avons enlevé le yogourt. Il s’est lancé par en arrière, a levé les pieds et les faisait aller dans les airs, comme pour démontré son mécontentement. Ce n’est pas agréable à voir, mais ça nous confirme qu’il a du caractère. Ça n’a même pas durée 2 minutes, lorsque nous lui avons présenté un autre jouet, il l’a pris et la crise était finie! Nous lui avons présenté un petit ballon et ce fut vraiment une bonne idée, il a adoré. En fait, c’est en jouant au ballon que nous avons vu son premier sourire et entendu ses premiers sons. La nourrisse qui prend soin de lui nous affirme qu’il parle, mais avec nous, rien. Ça nous inquiète un peu, mais il faut quand même dire qu’il ne nous connaît pas et que nous ne parlons pas sa langue, alors difficile de vraiment savoir.

La nourrisse qui s’occupe de Liam, nous mentionnait, par l’intermédiaire de la traductrice, qu’il était arrivé dans la salle commune hier le torse tout bombé. Elle disait que c’était normal, car il commence à réaliser ce qui lui arrive et il prend confiance en lui. Elle mentionnait aussi que la prochaine étape pour lui, serait de vouloir se battre avec ses amis. Toute une étape! Les autres le voient, ils sont jaloux et ça crée des petites chicanes entre eux. En espérant que tout se passe bien malgré tout.

Nous commençons à avoir notre petite routine. Nous arrivons à la maison, nous dînons et par la suite nous prenons une marche jusqu’au café Internet et nous passons par le marché acheté ce qui nous manque pour notre repas du soir. En soirée, nous écoutons des films sur le portable. En fait, un film, car à 9 :30 – 10 h, nous sommes claqués. Nous avons aussi plusieurs livres à lire alors nous n’avons pas le temps de nous ennuyer.

Les journées sont bien occupées, car entre tout ça nous avons parfois des rencontres avec Viera pour la signature de certains documents, visite chez le notaire pour l’enregistrement à la court de notre dossier et la préparation du dossier pour le passeport et autres documents officiels de Liam. Nous réalisons, en étant impliqué dans le processus, que les gens alentour de nous travaillent très fort pour que les projets d’adoption se réalisent. Il y a beaucoup de paperasses et nous voyons Viera courrir à gauche et à droite pour rencontrer les gens et récolter des signatures ici et là. Nous apprécions beaucoup.

P.S. Merci pour tous vos commentaires, nous sommes toujours impatient de les lire et apprecions chacun d'eux.

Deuxième jour de visite

Pauvre ti-poux, il a un rhume. Le nez n’arrête pas de couler et il a le souffle court. Nous espérons qu’il aille mieux d’ici peu. Malgré tout, il est d’excellente compagnie. C’était seulement la deuxième journée et nous voyons déjà une différence. Il est plus expressif, il joue davantage avec les jouets que nous lui présentons, il interagit beaucoup plus. Nous sommes déjà en amour! Les prochaines semaines vont être difficile. Nous allons le visiter à tous les jours pendant 14 jours à raison de 2 h par jour, le matin. Une chance que nous avons beaucoup à faire pour occuper nos après-midi, car ça va être de plus en plus difficile de le laisser. Nous n’osons pas imaginer ce que ce sera au bout des 14 jrs lorsque ce sera le temps de revenir au pays pour l’attente du jugement. Nous tentons de profiter du moment présent au maximum.

Lors de notre visite, nous lui avons donné un yogourt à manger, vous auriez du le voir aller. Il mangeait tellement vite, Christian a du le ralentir à plusieurs reprises. Nous avons l’impression que c’était son premier yogourt à vie. Hier nous lui avons donné une banane et c’était la même chose, il dévore littéralement. Après le festin du yogourt, il s’est mis à quatre pattes et son non verbal nous faisait craindre le pire. Nous étions certains qu’il était pour tout vomir. Finalement ça s’est passé…ouf…Nous imaginions déjà les commentaires de l’orphelinat. Que de bons parents, ils font vomir leur petit garçon après seulement 2 jours de visite !

Nous avions quelques noms en tête pour lui. Son nom original est Irzat. Naturellement, nous voyons très mal notre enfant entrer à l’école avec un nom comme Irzat. En même temps, nous réalisons que ce sont ses racines et que c’est important qu’il les garde. Nous allons donc garder ce nom sur ses documents officiels, mais dans le quotidien, il s’appellera…roulement de tambour….Liam Pelletier. Nous avons aussi la chance de connaître son nom de famille, (je vais vous l’épargner, car il a 13 lettres dont plus de consommes que de voyelles), ce qui est excellent pour lui, s’il décide de revenir au Kazakhstan plus tard retrouver ses racines. Nous allons garder cette information très précieusement.

Nous travaillons actuellement à bâtir son historique médical pour faire suivre le tout au médecin du Québec pour une évaluation plus poussée. Nous lui faisons parvenir tout ce que la médecin de l’orphelinat nous a mentionné en plus de certaines photos et montage vidéo. Liam semble en pleine forme, mise à part son rhume, mais il est important pour nous d’en savoir le plus possible sur ton état dans le but de mieux l’encadrer. Ne vous inquiétez pas, il nous semble très normal et selon nous, il a seulement besoin d’un peu plus de stimulation.

Nous avons découvert qu’il y a un café Internet et un marché à 15 minutes de marche. Finalement, nous ne sommes pas en banlieue très éloignée! Nous sommes donc parti à la découverte de Taraz à pied, sans traductrice hier après-midi. Nous avons bien apprécié d’avoir un peu de temps à nous pour découvrir cette ville. Christian est très bon en russe, il réussi à se faire comprendre partout. Pour ma part, j’essaie encore de me rappeler comment dire bonjour! En fait, ce qui est le plus difficile, c’est d’être incapable de lire les étiquettes. Même si on ne comprend pas un mot, lorsqu’il est écrit dans les lettres connues, il suffit de le chercher dans un dictionnaire, mais lorsque même les lettres sont indéchiffrables, pas évident. D’ailleurs l’autre jour au marché, j’ai failli acheter une boisson traditionnelle russe, car le carton ressemblait beaucoup à du lait. Une chance que Farida était là!

Tout se passe bien pour les repas, nous avons de bons croissants pour déjeuner et nous avions prévu le coup en apportant du beurre d’arachides puisque nos prédécesseurs nous avaient avisé que celui que nous trouvons ici est cher et pas très bon. Nous avons acheté pleins de choses pour se faire d’excellents repas et puisque le marché est à proximité, nous y sommes retourné pour acheter des légumes frais.

Première rencontre

Nous sommes arrivé à la gare de Taraz mardi vers 5h00 du matin heure locale. Nous avons aussitôt été accueillis par Viera, la coordonnatrice, et son mari Medet. Ils sont venus nous rejoindre directement dans notre cabine de train, quel service! Viera sera notre coordonnatrice à Taraz et fera affaire directement avec les autorités locales et l’orphelinat pour s’assurer que les processus et l’aspect administratif soit complet et suit son cours.

Nous avons donc été conduits à l’endroit où nous habiterons pour la durée du processus. Arrivé sur les lieux, nous avons fait la rencontre de Farida, notre traductrice/chauffeure, qui nous a fait visiter la maison (oui oui, une maison) dans laquelle nous allons rester. C’est une maison adjacente à celle de sa mère. Elle est sensiblement de la même grosseur que la notre à Gatineau. Concernant notre hébergement, nous avions pensé à toutes les possibilités; très petits, très sales, pleins de bébites, mais nous n’avions jamais pensé se retrouver en banlieue, loin de tout puisque Taraz est la quatrième plus grande ville au Kazakhstan. Ce fût un choc… Il y a tout de même du positif, car puisque nous habitons dans la cours de la « mama » (la mère de Farida), nous nous sentons beaucoup plus près des habitants et de la culture Kazak. Ce qui ne peut être que positif pour notre enfant. De plus, notre chauffeure Farida, nous amène où nous voulons alors après 3 jours à Taraz, notre maison en banlieue est très bien.

Les choses ont très bien débuté, car dès notre arrivé, la mère de Farida nous a invité à déjeuner chez elle. Hum…après plusieurs jours de voyage sans repas maison, ce fût bien apprécié. Le déjeuner était excellent (voir photo). Par la suite, nous sommes allé prendre une bonne douche et faire un tour au supermarché. Farida nous a accompagné à l’épicerie et aidé à trouver les items que nous cherchions. Elle est de bons conseils, car elle nous a suggéré d’attendre pour certains achats, car le « le petit bazar » offrait les fruits, légumes, riz et œufs moins chers.

Après une balade en voiture, une visite au supermarché et au petit bazar, nous sommes retournés à la maison pour une longue sieste. Nous voulions dormir juste un peu, mais nous avons dû nous tirer du lit de force après 4 h de sieste. Il faut dire que le décalage horaire est de 10 h alors notre corps doit s’adapter à ce changement d’horaire.

Une rencontre avec l’enfant était prévue vers 15 h à l’orphelinat. Viera nous a mentionnée qu’elle n’était pas certaine qu’elle aurait lieu, car elle attendait toujours des documents du ministère. Finalement, elle les a obtenus vers 16h30 et nous l’avons rejoint en face d’un autre édifice gouvernemental pour la signature de quelques papiers. Par la suite, Viera nous a demandé de nous rendre à l’orphelinat et de l’attendre, que ça ne devrait pas être long. Farida, Christian et moi sommes donc dirigés vers l’orphelinat. Viera et son mari sont arrivé 2 h plus tard. Nous avons donc attendu 2 h dans la voiture dans le stationnement de l’orphelinat….C’était très long! Finalement Viera est arrivée accompagné de 2 autres femmes travaillant pour les ministères. Farida trouvait la situation étrange…. alors nous étions un peu stressé, en plus du stress initial! Finalement, Viera avait eu quelques difficultés avec les papiers, car les procédures ont changé dernièrement et tous étaient un peu mélangé sur le fonctionnement….Il faut croire que la bureaucratie gouvernementale est partout pareil! :) (Je m’excuse auprès des fonctionnaires!) Une chose est certaine, Viera a un excellent pouvoir de persuasion, car ces 2 femmes sont venues après leur quart de travail et si elle n’avait pas été en mesure de les convaincre, nous n’aurions pas pu entrer du tout.

Nous nous sommes donc retrouvé Christian, moi, Farida, Viera, Medet, la directrice de l’orphelinat et ces 2 dames dans le bureau de la directrice. Les 2 dames nous ont posé quelques questions concernant notre projet d’adoption, telles que : pourquoi nous avions choisi le Kazakhstan, ce que nous connaissions de ce pays, pourquoi nous n’avions pas d’enfant biologique, etc.

Par la suite, notre enfant nous a été présenté. Nathalie l’a eu dans ses bras pour environ 3 minutes. Puisqu’il était tard, les dames et la directrice de l’orphelinat, qui s’étaient déplacées aussi tardivement seulement pour nous, devaient repartir. Il était par contre important d’avoir cette rencontre le plus tôt possible car ceci permettait de commencer la période officielle d’attachement le lendemain.

Nous sommes retourné à l’orphelinat mercredi matin pour débuter les visites quotidiennes d’une durée de 14 jours. Nous étions très nerveux. Finalement le tout s’est super bien déroulé. Farida est allée chercher l’enfant et nous sommes resté avec lui à jouer dans une grande salle pour environ 2 h. C’était très agréable. Nous avons appris à le connaître et lui de même. Il était un peu calme, timide et pas sûr de lui. Il était bien drôle à voir. Il n’a même pas pleuré durant ce temps mais il était un peu plus marabout vers la fin de la rencontre car il était fatigué. Il a montré son caractère lorsqu’à un certain moment il a lancé les jouets qu’on lui présentait :)

Naturellement il est très beau! Il a les traits très fins, de beaux yeux bridés et un teint basané. Il est âgé d’un peu plus de 2 ans. Nous ne sommes pas en mesure de vous montrer des photos pour l’instant, car le Kazakhstan demande que l’enfant soit légalement aux parents avant de partager les photos. Nous comprenons cette demande et nous avons décidé de la respecter. Désolé pour ceux qui auraient aimé lui voir la binette, vous devrez patienter.

Nous avons également rencontré la médecin de l’orphelinat qui a partagé les informations médicales qu’elle avait à propos de l’enfant et répondu aux questions médicales que nous avions.

Le reste de la journée, fut aussi agréable. Farida nous a amené à un restaurant typiquement Kazakh, nous a présenté la propriétaire, Mavluda, qui a bien pris soin de nous. La nourriture était excellente. Par la suite, nous avons fait un arrêt dans un café Internet.

En prenant du repos à la sortie du café Internet, une dame kazakh âgé nous a approché et demander dans un français impeccable « Vous parlez français? » Nous étions bien sûr surpris de rencontrer une dame kazakh parlant français. Elle était en fait une professeure de langue, qui avait étudié le français à l’université et fait des stages en France. Elle était bien gentille et nous a même invité chez elle au Kirghizstan, pays voisin à 60 km de Taraz. Nous avons gentiment refusé. Tous les gens qu’on a rencontré jusqu’à maintenant sont très généreux.

Voilà pour l’instant, à bientôt!

Le grand voyage!

Finalement des nouvelles! Depuis le départ de Gatineau, nous avons été passablement occupé à se rendre à destination, défier le décalage horaire en prenant du repos et tout récemment en s’acclimatant à notre vie à Taraz. Le temps nous manque pour mettre a jour tout ce qui s’est passé depuis notre arrivée, nous le ferons aussi rapidement que possible mais nous vous laissons, plus bas, quelques détails en lien avec le voyage qui nous y a amené.

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Finalement rendu à destination. Le voyage s’est bien déroulé. Premier vol Montréal-Amsterdam sans problèmes. Il y avait suffisamment de films et de télé-séries pour nous tenir occupé tout le long du vol. Nous avions décidé de profiter de notre escale de 12 h à Amsterdam pour aller visiter la ville, mais rendu à destination, nous avons rapidement jugé que dormir était plus sage que d’aller faire une petite balade. Il était environ 7h00 du matin à notre arrivé, mais puisqu’il y a 6 h de décalage, nous étions en plein milieu de notre nuit. Nous avons donc louer une petite chambre à même l’aéroport pour nous reposer un peu et être d’attaque pour le reste du voyage.

Le deuxième vol s’est aussi bien passé, nous sommes arrivé à Almaty vers 5h00 du matin heure local. Petit pépin aux douanes, nous avons dû attendre 1h30 pour le visa. Nous étions très fatigués et cette attente était un peu désagréable. Lorsque nous sommes finalement sorti, Sveta, la coordonnatrice, et Vladimir, le chauffeur, étaient bien contents de nous voir car vu les délais, ils commençaient à s’inquiéter. Nous sommes arrêté à l’épicerie chercher quelques trucs à manger pour la journée. Une chance que Sveta était là pour notre première expérience, car ne rien comprendre est une chose, mais ne rien pouvoir lire sur les étiquettes en est une autre. La nourriture sur les tablettes est sensiblement la même que chez nous, pas trop de dépaysement jusqu’à maintenant.

Par la suite, ils nous ont déposé dans un petit appartement très mignon à Almaty (voir photo), question de nous reposer un peu. Nous en avons profité pour faire la sieste et aller visiter les environs. Nous n’avons pas vu beaucoup d’Almaty, mais ça semble être une ville où il y a beaucoup de verdures. Les montagnes qui bordent la ville sont vraiment époustouflantes quoique nous n’avons pas pu prendre des photos qui leur rendent justice.

Vers 18h00, Sveta et Vladimir sont venus nous chercher pour nous déposer à la station de train pour notre destination finale, la ville de Taraz. Agréable voyage puisque nous avions des couchettes et notre propre petite cabine. C’était bien apprécié, car la durée du voyage était de 10 h. Nathalie a bien dormi comme toujours et Christian a regardé le temps passé…

Itinéraire de voyage

Pour ceux que ça pourrait intéresser, voici notre "plan de vol':

Samedi 16 mai
Départ d'Ottawa à 14h30 - arrivé à Montréal à 16h30pm
Départ de Montréal à 18h25 - arrivé à Amsterdam à 7h05 (dimanche)

Dimanche 17 mai
Départ de Amsterdam à 18h40 - arrivé à Almaty à 5h15 (lundi)

Lundi 18 mai
Départ d'Almaty en voiture vers Taraz (On aura les détails de ce voyage à l'arrivée à Almaty)

Pincez-moi quelqu'un..nous devons rêver!

Nous avons reçu un courriel de l'agence mardi le 11 mai nous demandant de les rappeler, urgence! Nous sommes en gros stress et réussisons à les rejoindre mercredi vers l'heure du midi. L'agence nous confirme que notre famille a été choisie pour accueillir un garçon d'environ 2 ans qui habite actuellement dans le région de Taraz au sud du Kazakhstan à la frontière du Kyrgyzstan.

Ok, oui, certainement...Puisque notre dossier a rencontré certains critères, il faut faire vite ,car si nous ne nous dépêchons pas, l'enfant sera présenté à une autre famille, d'une autre agence. À vrai dire, nous ne comprennons toujours pas pourquoi on devance d'un an la date prévue mais on ne se plaindra pas! En effet, nous devons partir ce samedi, le 16 mai, direction Kazakhstan rencontrer notre petit bonhomme. Première visite d'environ 3 semaines et retour au pays le 7 juin pour quelques semaines avant d'y retourner pour le chercher.

Les choses se bousculent assez vite dans notre tête actuellement. Nous vous tiendrons au courant; qui sait peut-être la prochaine mise à jour viendra du Kazakshstan! On s'excuse à l'avance de ne pas contacter directement toute la famille et les amis, mais à 72 hrs d'avis, nous avons vraiment la tête pleine!

P.S. Karaz est une ville de 300 000 habitants donc nous croyons pouvoir trouver des cafés Internet mais c'est à voir sur place.

Changement de plan!

Nouvelle décevante. Nous avons reçu un courriel de l'agence mentionnant que les deux conjoints doivent obligatoirement revenir au pays entre la fin des visites obligatoires à l'orphelinat et le jugement de la cour. Ce qui signifie que nous allons devoir laisser notre enfant derrière nous de un à deux mois avant d'y retourner.

En résumé, un permier voyage pour permettre la rencontre avec l'enfant et établir la période d'attachement d'une durée de 3 semaines, retour au pays pour quelques semaines et un deuxième voyage d'une durée d'environ 5 semaines pour le jugement de la cour et finaliser les derniers documents pour le retour au pays avec l'enfant.

Nous (Nathalie en particulier!) ne savons pas comment nous allons faire pour laisser notre enfant derrière. Des efforts d'attachement auront été fait avec l'enfant durant plusieurs semaines et le fait de revenir au pays, c'est comme bousiller toutes les rencontres ayant eu lieu au préalable.

Nous ne connaissons pas les raisons de ce changement, nous prévoyons contacter l'agence au cours des prochains jours pour avoir plus de détails.

Nous vous tiendrons au courant.